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Donnez votre opinion (à ceux que ça intéresse)

Vous me permettrez d’être vulgaire l’espace de ces quelques lignes mais aujourd’hui nous allons voir pourquoi et comment on peut facilement se retrouver avec un seau de merde jeté au visage et par quels moyens simples on peut s’en prémunir.

Luis Ansa a écrit (entre autre) dans La voie du sentir cette idée qu’écouter passivement les problèmes des autres n’est pas vraiment une forme de compassion. C’est du moins une des choses que j’ai retenue. Livre formidable que je vous invite à lire, il apprend littéralement à aimer. Cette idée revient aussi: il faut savoir imposer une limite à l’interaction qu’on accepte de la part de quelqu’un.

L’exemple le plus concret qui me vient à l’esprit est lorsque dans n’importe quel travail, on demande si « ça va ». Considérons cette question comme le thermomètre qui vise à évaluer l’humeur d’une personne. La réponse devrait s’arrêter à « oui » ou « non » mais pour une raison qui m’échappe, c’est ce moment que choisit parfois votre interlocuteur pour prendre un seau, le remplir de merde et le déverser sur vos pieds ou votre tête…

« Non ça va pas, j’ai froid avec ce temps, et puis mon chien est malade… Et ma femme, elle est pénible en ce moment, en plus tu te rends compte, j’ai été faire mes courses hier et la caissière arrêtait pas de parler, avec des vieux devant moi, ils ont mis trop de temps à payer… ». C’est souvent de la merde qui colle qu’on vous met sur les pompes. Mais qu’on soit clair, transformer ses oreilles en poubelle pour les ordures de votre interlocuteur n’a rien d’une compassion.

D’abord, qu’est-ce que je peux faire de la pluie et du beau temps si ce n’est m’adapter? Ensuite, si je ne peux pas résoudre les problèmes de mon interlocuteur et que celui-ci ne demande rien, pourquoi l’écouter? Et surtout, pourquoi raconter ses problèmes et ses humeurs quand ça ne va pas? L’entonnoir de votre réalité peut changer à force d’avoir des tonnes d’excréments qui coulent sur vous mais vous pouvez être sûr que le mec en face ne changera pas, quand bien même vous l’écouterez passivement des heures durant. Vous l’encouragerez même à recommencer. Quoi de mieux qu’une personne prête à encaisser (écouter pardon) pour celui qui veut cracher son venin sur le monde?

Le cerveau ne change que par l’exemple ou quand il pense qu’une solution est meilleure pour résoudre un problème. Si des opinions changeaient les gens, personne ne se battrait comme des poissonniers dans les commentaires d’articles disponibles sur internet. L’intérêt des réseaux sociaux, quand vous partagez, c’est bien souvent ces seaux de merde qu’on se passe de main en main.

Exercice pratique : attendez qu’on vous demande votre avis avant de le donner.

Deuxième exercice pratique : quand on viendra vers vous se plaindre de la pluie et du beau temps répondez calmement : »Est-ce que je peux faire quelque chose pour t’aider? Alors je préfère que tu ne m’en parles pas ».

Dernier exercice pratique : quand vous voyez quelqu’un triturer la merde prêt à vous la jeter au visage (pourquoi tu fais ça, moi j’aurais fais ça, et puis c’est pas malin…) dites calmement : »Pourquoi donnes-tu ton avis alors que je ne te demande rien? ».

Ça risque de piquer l’entourage s’il a pas l’habitude mais vous aurez cette odeur poisseuse qui va aller en diminuant. Parce que les émotions que suscitent les mots sont contagieux mais ne change pas la façon d’agir en général.

Partagez et suscitez de la joie! Votre opinion elle n’intéresse que si on vous la demande.

Merci donc d’avoir lu ces quelques lignes, j’espère que mon opinion et expériences vous seront utiles.

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