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Dieu joue aux dés parfois, mais ce n’est pas par hasard

« Dieu ne joue pas au dés! » : Célèbre phrase prononcée par Enstein à l’adresse de Bohr, ce dernier lui répondit « Qui êtes-vous pour dire à Dieu ce qu’il doit faire? ». Comme quoi, ça clashait déjà dur dans les années 1920. C’était un peu le Booba/Kaaris des physiciens. Vous remarquerez cette même habitude à vouloir défendre la vérité vraie, même chez les grosses têtes. Mais alors pourquoi Dieu voudrait-il jouer aux dés? La réponse est dans la question mais développons…

Petite anecdote au passage, la naissance de la physique quantique s’est faîte à cause d’un four. le physicien allemand Gustav Robert Kirchhoff (1824-1887) cherchait à savoir pourquoi la couleur des pierres changeait en fonction de la température. C’est cette couleur qui donnait dans le temps la température adéquate bien avant la création du thermostat relié à votre montre. Ils étaient pas cons les mecs.

Je vous épargne une histoire de la physique quantique mais en gros on arrive à deux gros courants de cette science : ceux qui pensent qu’on manque d’outils pour comprendre l’exactitude des mécaniques et ceux qui pensent qu’il faut faire avec l’idée d’un résultat probable, donc soumis à une part de hasard. Chacun ayant des preuves irréfutables de ce qu’il avance, nous classerons ces vérités scientifiques dans notre rubrique « opinion ».

On arrive donc à un clash twitter avant l’heure #Enstein#Bohr#Dieujoueauxdés. C’est drôle de penser qu’une science aussi innovante que la mécanique quantique qui a tant révolutionné le monde, tienne une part de probabilités dans toutes ses théories. Pour résumer vous pouvez déterminer la vitesse ou l’emplacement d’une particule mais pas les deux à la fois. Voilà un autre secret de l’Univers sur l’espace et le temps sous nos yeux mais dont nous parlerons une autre fois. C’était juste pour creuser votre curiosité.

Alors, revenons-en à Dieu et au hasard. Il est difficile d’admettre le hasard quand on observe le nombre incroyable de probabilités qu’il a fallu vaincre pour que je me trouve à écrire cet article et vous à le lire. Ce n’est pas seulement une réponse à cette question « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? » mais aussi une improbable succession d’événements depuis le Big Bang jusqu’à votre lecture en passant par la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde sur des millions!

Admettons : Dieu à un plan pour les éternités à venir, et vous faites partie du plan, à quel moment le hasard intervient?

Mettez-vous à sa place un peu. Vous avez une compréhension de l’infini qui s’étale aux quatre coins de l’espace et une conception du temps qui va avec. Vous vous regardez dans le miroir et vous finissez par vous ennuyer. Vous créez alors un univers à votre image, avec des lois immuables (je pense instinctivement à la Loi du Talion par exemple). Mais il manque quelque chose : Le hasard.

C’est quelque chose que vous ne pouvez pas prévoir comme un lancé de dés. Le problème c’est que lancer des dés pour l’intelligence suprême, ça ressemble plus à une partie d’échecs contre soi-même comme l’écrivait Stefan Zweig qu’à du hasard. Le mec ou la meuf là-haut va alors inventé quelque chose d’imprévisible même pour lui, qui sera indépendant de la matière et qui va régir l’interaction entre la pensée et l’environnement : les émotions.

On laissera une part de génétique non négligeable qui va orienter les émotions mais on fera en sorte que cette illusion cache un caractère fondamental : le choix. Choisir n’est pas forcément être libre, et l’on peut s’aliéner facilement même face à un panel de choix hors normes. Mais mais mais, les émotions sont certainement du même ordre depuis qu’un être humain se tient debout jusqu’à nos jours.

Vous imaginez alors le divertissement suprême : des lois immuables sont gérées par le hasard d’émotions que peuvent choisir un panel d’êtres vivants (et encore on ne parle que de notre planète). Vous pouvez penser que les émotions sont prévisibles mais si tel est le cas, on ne tomberait pas amoureux, ou alors à coup sûr. Cerise sur le gâteau, on a inventé le progrès pour voir si avoir de quoi manger, être à l’abri et vivre plus longtemps permettrait de susciter à coup sûr des émotions « élevées » comme la gratitude ou l’empathie.

Putain de verre d’eau.

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