« Selon cette étude … il est dangereux/bénéfique de … ». Voilà! Remplacez les espaces vides par vos habitudes et trouvez une étude correspondante. C’est une des nombreuses façons de laisser un élément extérieur guider ses pas. Après il est souvent utile de calquer son intention sur un modèle déjà existant et qui a fait ses preuves. Ce dernier élément est important. Mais j’appelle preuve, témoignage vécu d’un être humain.

Une étude scientifique brandit comme une preuve irréfutable n’est qu’une statistique favorable à un comportement. Et puis admettons que cette preuve valide des faits, qu’est-ce que ça change si vous ne pouvez ou ne vous sentez pas en mesure de l’appliquer? Préciser par exemple sur les paquets de cigarette que c’est pas bon pour la santé est dans cette idée.

L’expérience individuelle est donc au cœur de notre système qui tend à la santé et au bonheur. Pensez toujours à ces deux questions : »qu’est-ce que ça change pour moi? » et « qu’est-ce que je peux y faire? ». Dans le cas de l’écologie, une douche froide est toujours plus efficace qu’un lâché de ballon mais c’est autrement plus pénible.

Prenons maintenant l’exemple de la santé et du bonheur. Les deux sont très largement dépendant de votre corps et de ce que vous en faîtes. Avez-vous vraiment besoin d’une étude quelconque pour adapter votre comportement? Quand vous fumez deux paquets par jours, est-ce utile de lire que « fumer tue »? Quand vous souhaitez perdre du poids, avez-vous besoin d’une étude quelconque pour vous dire de manger plus de fruits et légumes?

Et surtout, votre corps n’est-il pas le meilleur outil pour savoir si ce que vous faîtes est juste? Le corps est pas con. Si vous ne supportez pas un produit alimentaire (gluten par exemple), il vous préviendra. Si rien ne se passe, pourquoi s’en inquiéter. Prenons maintenant l’exemple d’une douche froide. C’est froid et inconfortable et il faut du temps pour en faire une habitude confortable mais le bénéfice en termes de santé, de bonheur et d’écologie est vraiment intéressant. Peu importe les études scientifiques, les opinions qui pullulent, l’avis de votre pote de bar, ce qui compte c’est votre faculté à vous améliorer dans un domaine.

Si vous prenez ce postulat de départ dans tout ce que vous ingurgitez comme informations, depuis la météo jusqu’au fait divers sordides, vous devriez vite finir par prendre les choses en mains et éteindre la télé. Les opinions se transforment facilement en vérité immuable mais avec un peu de recul ce n’est souvent qu’une façon de justifier ses propres habitudes et de s’occuper. Il ne vous servira pas à grand chose de juger ces habitudes, mais ça vous permettra d’améliorer ou de modifier votre façon de vivre.

Voici une nouvelle boucle vertueuse à mettre en place : scrutez votre sphère d’influence et voyez comment l’améliorer. Votre télévision, votre opinion ou celles de gens qui savent ne vous seront pas utile. Il va vous falloir surtout être un exemple. Il va donc falloir en trouver à suivre. Quelle étude scientifique vous vante un exemple? Et puis ça oblige à se servir de sa tête et de son corps.

Maintenant si vous aimez les innovations et le pognon, je vous déconseille Steve Jobs comme exemple… il a pas été super efficace contre son cancer…

Pour le bonheur, Jésus et Bouddha sont sympa mais l’exemple à suivre est vraiment long et fastidieux. Soyez votre propre exemple. Si vous trichez, mentez voudriez vous rencontrer quelqu’un comme vous? Rappelez-vous aussi que la sphère d’influence, issue de vos actions et de vos émotions sont comme un centre de gravité : ils attirent immanquablement.

Ne sous-traitez pas votre vie à des opinions extérieures. Acceptez le risque, faîtes des erreurs et appréciez de vous améliorer dans un domaine. C’est toujours compatible avec la santé, le bonheur et… le pognon bien sûr. Mais lequel est vraiment le plus important?