Étiquette : santé

La « loi de l’attraction » n’attire pas, elle obéit. Prudence !

Pourquoi étudier la fameuse loi de l’attraction déjà décrite par la « Loi du Talion » : œil pour œil et dent pour dent? Pour avoir plein d’argent, une santé incroyable, la femme ou l’homme de ses rêves? Si c’était si simple, vous pensez bien qu’on vivrait dans un monde remplit de licornes et d’oursons à la guimauve, mais ce n’est pas vraiment le cas. Pourtant, il existe bien une sorte de loi immuable qui permet de diriger les événements, ou du moins ses émotions de façon à générer une situation heureuse, alors que penser positif, n’attire pas du positif. Etrange n’est-ce pas?

Bienvenue dans un voyage qui va durer 12 mois.

Si ces dernières années, des films comme « Le Secret » de Rhonda Byrnes et ou des livres comme Transurfing de Zeland ont démystifié cette loi de l’Univers, je me lance dans un nouveau cycle de formation après celui sur le magnétisme parce que je pense que ma recette aura une saveur plus épicée, et plus savoureuse donc, que ce qui se fait habituellement.

J’utilise des termes culinaires pour utiliser cette analogie : donnez une même recette de crêpes avec les mêmes ingrédients à 10 personnes différentes. Je suis sûr que vous obtiendrez dix crêpes différentes. Pour peu que chacun y mette sa touche personnelle, l’écart de goût sera encore plus prononcé. Mais alors pourquoi écouter les divagations d’un modeste magnétiseur de province? Parce que je pense que ma façon de penser me permets d’être plus heureux. Je suis sûr qu’à votre tour, vous pourrez générer plus de bonheur.

Si vous avez lu mon précédent cycle sur le magnétisme, vous savez qu’il va falloir consacrer du temps (beaucoup) et de l’énergie (encore plus). Je vous propose néanmoins de rendre cette année plus interactive. Ce nouveau cycle doit vous permettre d’atteindre une situation que vous imaginiez inatteignable ou grandement improbable. De même que si je vous mets au pied de l’Everest et que je vous montre le sommet, vous risquez de douter de votre capacité à atteindre le sommet. Rassurez-vous pour deux choses. La première, nous le ferons par étape (une dizaine). La deuxième, d’autres l’ont fait avant vous.

Si une personne à travers l’humanité a été capable de faire quelque chose, alors vous en êtes capable!

Malheureusement, suite au succès des théories sur la « loi de l’attraction » de ces dernières années, elle s’est retrouvé galvaudée pour devenir commerciale. Forcément, si je vous dis « vous obtiendrez tout ce que vous voulez en y pensant, mais c’est 20 euros », il est probable qu’il y ait au moins quelques milliers de personnes sur les 7 milliards qui paient ces 20 euros pour savoir. L’avantage de ce que je vous propose c’est que c’est gratuit mais votre investissement personnel sera d’autant plus important. Et il y a mille façon de réagir à quelque chose de gratuit même quand l’échange est palpable. Demandez l’heure à quelqu’un et en retour vous pouvez : sourire, dire merci, partir en courant, voler la montre, redemander l’heure, etc… Comment réagirez-vous?

Alors nous verrons plein de principes de bon sens mais très contre-intuitif. La sphère d’influence par exemple est primordiale mais c’est un pouvoir illimité dans un champ très limité : Que pouvez-vous faire pour changer la météo ou la faim dans le monde? Mais alors a-t-on le droit d’être heureux face à « toussa »? De même, pourquoi si je pense positif, pourquoi je me tape que des cons devant moi en voiture ou au boulot? Peut-être que cette positivité cache un besoin irrépressible de se confronter à l’autre pour se rassurer sur sa « bienveillance »?

Le paradoxe de cette « loi de l’attraction » c’est qu’elle est aussi immuable que la gravité et pourtant invisible. Même si vous ne le voyez pas, ne la concevez pas, elle agit pour vous permettre de garder les pieds sur terre. Invisible mais partout en permanence, comme la Force Jedi!

Dès que vous acceptez cette théorie (vous n’êtes pas obligé et c’est votre droit le plus strict) vous devenez responsable d’un grand pouvoir de création. Et comme disait l’oncle de Peter Parker dans Spider-Man : « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». J’imagine que certains veulent en apprendre plus immédiatement alors voici une liste de livres et de films non-exhaustifs qui vous permettront de creuser le sujet :

La liste risque de se rallonger dans les prochains mois mais pour commencer, c’est déjà très bien.

Avant de conclure cette présentation, j’aimerai vous apporter un premier exemple qui doit permettre à votre cerveau de concevoir l’aspect infini des possibilités, et vous poser une question essentielle qui doit diriger vos intentions.

Si celui ou celle qui a permis la vie et l’existence dans l’Univers voulais restreindre les possibilités, vous ne pensez pas qu’il aurait fait quelques galaxies au lieu d’en faire des milliards de milliards (chacune d’elles contenant également des milliards de milliards d’étoiles) ? Pareil avec le nombre de connexions possible dans notre cerveau ou le nombre de pépins contenu dans un melon. La misère, les guerres, la faim, la pauvreté existe mais en général, elle est le fruit d’actions humaines. Il y a assez de ressources sur terre pour tout le monde mais la répartition n’est pas toujours équitable dirons-nous. Avant de s’offusquer, pensez aussi que si vous avez un toit et de quoi manger, même sans écran plat ou sans voiture de luxe, vous faîtes partie des privilégiés.

Mais alors, si le catalogue est infini et illimité, pourquoi désire-t-on ce que l’on désire? Cette question qui ressemble au début d’une conversation de comptoir mal agencée est primordiale. La loi de l’attraction s’applique gratuitement mais comme elle est dépendante de votre pensée et de vos émotions, elle rend beaucoup plus important de savoir : pourquoi ET comment? Pas comment obtenir, mais comment se servir de ce que vous avez obtenu!

Un exemple qui revient souvent au cabinet : quand quelqu’un s’apprête à aller mieux, je ressens parfois une sorte de résistance, comme si la personne devait dire aurevoir à une douleur qui justifiait des habitudes de vies particulières. Je demande alors : »

-que ferez-vous quand ça ira bien?

-j’irai mieux, je serai plus heureux…

-Mais pour faire quoi?

-Je ne sais pas. »

Se balader, commencer une collection de timbre, faire des crêpes par exemple. Mais si vous ne concevez pas votre action dans la matière, être en bonne santé, n’a aucune utilité. Pourquoi l’Univers se fatiguerait alors à vous donner une santé favorable dans la durée? Paradoxalement, si vous aviez déjà entrepris une activité indépendante de votre souffrance (toute proportion gardée évidemment), elle aurait beaucoup moins d’importance.

Qu’est-ce que je veux? Pourquoi ça doit me rendre heureux? J’en fais quoi après?

Vous allez investir une énergie folle dans ces questions et vous allez même peut-être changer de direction. Mais au fur et à mesure, vous allez comprendre comment et pourquoi fonctionne cette sorte de gravité émotionnelle et vous pourrez alors vous en servir à votre avantage. C’est comme comprendre une loi de la physique et l’utiliser à son avantage pour en faire quelque chose d’incroyable (un avion par exemple). J’écrirais un article vers le 15 de chaque mois environ, le dimanche.

Pour commencer, je vous propose déjà un petit exercice : Demandez-vous évidemment ce que vous voulez (une somme d’argent? ça a marché pour moi plusieurs fois dans ma vie avant de tout perdre plusieurs fois également… satané loi immuable de l’attraction). Le choix est illimité mais vous devez ensuite vous demander pourquoi ça vous rend heureux et comment. Si l’argent rendait heureux, aucun millionnaire ne serait malheureux. Votre souhait le plus chère, vous pouvez l’écrire, le dessiner, juste y penser… ça n’a aucune importance puisque c’est la répétition qui finira par attirer à vous ce que vous désirez.

J’écrirais encore une semaine sur deux mais pour le prochain article de ce cycle, je vous donne rendez-vous le 14 février pour vous parler d’un facteur aussi essentiel dans la loi de l’attraction que l’oxygène pour la vie : l’entourage!

Portez-vous bien, et que la force soit avec vous.

Boris


-Article suivant : Ne soyez pas le plus malin


Si mon travail vous plaît et que vous souhaitez y contribuer je vous suggère un livre que j’ai écrit. C’est un objet de divertissement plus qu’un guide, et ça m’aide également à me faire vivre ainsi que ce site. J’espère qu’il saura vous divertir et vous fournir une source d’inspiration supplémentaire :

Comment générer plus de santé et plus d’argent (et être plus heureux)?

Tous droits réservés – Boris Matter- 2020-2021

La vie c’est comme une crêpe au chocolat, il faut la préparer avant de la manger. Boris Matter


Salut tout le monde,


Pas d’articles cette semaine encore. Je cherche comment me renouveler et c’est pas évident.

Si vous me lisez depuis un an au moins, vous savez que pour être heureux, il faut engendrer de la joie peu importe les événements et que pour le reste (le pognon, la santé de fer, le corps de rêve) il faut « juste » mettre un pied devant l’autre. Enfin on a appris que être un exemple vaut mieux qu’une citation ou un doigt pointé vers quelque chose/ quelqu’un… (exemple : « devient le changement que tu veux voir dans le monde »… Je n’ai vu personne encore me dire « j’ai lu une citation sur facebook et j’ai décidé de devenir végétarien, d’arrêter le papier toilette et de prendre des douches froides pour économiser les ressources énergétiques mondiales »).


Mais voilà, bien que j’ai aperçu les rouages du monde journalistique (loi du mort au kilomètre et loi de proximité) je suis convaincu que les trains qui arrivent à l’heure, ça intéresse l’humanité, pourvu que le train ait affronté des péripéties incroyables. C’était le cas de Arlette avec qui j’ai discuté 20 minutes lors d’un stage effectué dans une piscine de village et son histoire fut un récit incroyable et émouvant, plein de joies et de rebondissements (voici le lien pour lire cette incroyable histoire : https://borismatter.com/2020/02/23/lincroyable-histoire-darlette-fille-de-gasparini/).


Parce que vous voyez, ce que j’aime, ce sont les êtres humains qui ont des histoires incroyables qui nous rappellent que l’on peut faire de belles choses et qui soient une source d’inspiration. Il n’y a pas que Ghandi ou Mère Thérésa pour nous faire rêver d’une belle humanité et nous montrer un exemple.


Vous pourrez me parler de votre voisin qui ne respecte pas le confinement, ou de celui célibataire qui a dévalisé les supermarchés au détriment de familles nombreuses et je ne veux pas minimiser la misère humaine et/ou sociale de ce monde. Mais vous trouverez largement ailleurs de quoi vous contenter. Regardez la rubrique faits divers de n’importe quel site d’actualités et postez vos commentaires chez eux pour vous révolter. Si vous pensez que la vie est un gâteau à la merde qu’il faut croquer chaque jour, vous devriez changer de recette tout simplement…


Ici nous aimons les crêpes au Nutella et les trains qui arrivent à l’heure. Alors je me disais, que si vous connaissiez quelqu’un qui a une histoire incroyable et qui prendrai 20/30 minutes pour m’en parler, je serai super content de la raconter sur le blog. Parce qu’il est possible de se divertir en regardant les belles choses de ce monde. Et ça nous rappelle aussi quand on voit des gens heureux malgré les difficultés que le bonheur est un choix difficile à assumer tous les jours, sinon comme l’argent ou la santé, tout le monde en aurait en abondance.


Si vous avez une Arlette aussi dans votre entourage, dîtes-lui de me contacter en message privé, et qui sait, peut-être qu’un jour, c’est les trains qui arrivent à l’heure qui seront la norme dans l’actualité, et pas les grands-mères qui mordent les chiens (petite pensée pour vous Eddy. Je reste votre plus grand fan🖖😄).


Bien à vous,

Boris

Le lien original de cet article est sur facebook, hésitez pas à jeter un oeil :

https://www.facebook.com/borismattermagnetiseur/?modal=admin_todo_tour

C’était écrit?

Continuons notre odyssée spatio-temporelle. Le ministère des voyages dans le temps change les règles régulièrement. Il autorise à nouveau la publication de nos récits à travers les âges sous couvert qu’il représente un récit narratif. Le ministère ne veut plus d’articles au sens stricte. Il préfère que l’on raconte des histoires… C’est ce que nous faisons depuis Jules César mais après un XXIème siècle qui se voulait rigoureux, nous avons changé la sémantique au XXIIème siècle.

Comprenant que nos lecteurs s’attachent plus aux émotions qu’aux faits, nous avons décidé de les mettre aux services de la réalité de façon évidente. Jouer sur une corde émotionnelle pour raconter un fait sans le faire explicitement est contraire à l’éthique, mais qui oserait le faire de façon aussi évidente sans que ça se remarque?

Votre fidèle journaliste du temps a donc décidé de se rendre quelque part dans la Marne, en 1915, un an après le début de la Grande Guerre. C’était il y a près de deux cent ans, et nous savons tous comment ça a fini mais derrière ce caractère évident au passé que l’on raconte, il y a une chose que permet le voyage dans le temps : se rappeler qu’au présent, le doute prime.

Les armées ne bougent plus depuis des mois, et une ligne de front s’est figée dans la boue. Déguisé en infirmier (je vais pas combattre, je suis reporter du temps, pas reporter de guerres passées), je me permets d’interroger quelques soldats, les membres mutilés par le combat et l’esprit arraché par cette violence inouïe : »

-Alors soldat? ça va?

-Est-ce que ça va? Non, ça fait une semaine que j’ai quitté ma tranchée pour foncer dans le no man’s land, et que je suis arrivé ici, les membres blessés. Mais le pire, c’est les cauchemars. Cette guerre, elle nous prive pas seulement de nos amis, de nos familles, de nos bonheurs, ce qu’elle nous arrache, c’est notre sommeil, pour toujours.

Depuis que je suis allongé ici, on pourrait penser que je me repose, avec le tabac qu’on nous donne et la gnôle qui circule, mais ça suffit à peine à casser le cerveau. Pas comme cassé comme ceux que j’ai vu se répandre sur le sol, cassé pour éviter de se souvenir. J’ai aucune idée de quand ça s’arrêtera, tout ce que je vois, c’est que je dormirai plus jamais. Chaque nuit, je recommencerai à me battre, à moins d’avoir bu assez… Et cette guerre, elle ne s’arrêtera jamais! »

J’admets que j’espérai moins de larmes et plus de récits héroïques. Je ne retranscrit ici qu’une conversation que j’ai pu avoir mais elles ont toutes la même teneur. La guerre ça fait souffrir et ils y sont allés la fleur au fusil avant de se retrouver bloqués. Ça a duré 4 ans. Ces quatre années semblent sûrment évidentes au lecteur mais avez-vous déjà éprouvé de l’angoisse à attendre un courrier ou un événement sans savoir combien de temps vous alliez attendre?

De retour sur la lune, à mon époque, je me demande :

Avez-vous déjà commencé quelque chose en étant incertain du résultat? L’Histoire paraît toujours évidente parce qu’elle est terminée. C’est ce qui fait qu’elle semble si vraie, si évidente aujourd’hui mais vous-même, pensez-vous que demain est écrit? C’est ce que nous voulons vous démontrer à travers votre hebdomadaire Vérité Magazine : l’évidence se voit toujours dans le passé.

Boris Matter, pour Vérité Vraie Magazine, le 08/03/2220, depuis la lune.

L’incroyable histoire d’Arlette, fille de Gasparini

J’ai rencontré Arlette mercredi. Elle ne vous dit rien, et à part son entourage que j’ai effleuré, peu de gens la connaissent. Elle a 70 ans et va à la piscine de temps en temps. C’est là que j’ai eu la chance de discuter avec elle et la chance c’est un peu comme l’argent, vous pouvez la partager ou la garder pour vous. Dans ma bonté infinie, je partage avec vous cette conversation parce qu’Arlette, elle a eu son papa qui a été interné à Buchenwald. Il s’appelait Gasparini et sans le savoir, il a inspiré ce que vous allez lire, en espérant que ça vous inspire à votre tour : »

-Mon père avait une joie de vivre incroyable! Il nous l’a transmis à moi et mes frères et sœurs. Pourtant c’était pas facile dans les années 50. Il était d’origine italienne et ma mère d’origine polonaise, alors être une fille d’un rital et d’une polack c’était pas évident. Mais papa nous apprenait à être heureux malgré tout et à pas faire d’histoire. Il me disait si on t’embête tu te défends. Si c’était un Durant ou un Jean qui nous embêtait, alors pas de vagues, « on fait pas d’histoire« .

Il avait été interné à Buchenwald alors je pense qu’il avait gardé ce truc de pas vouloir se faire remarquer. Papa disait « quand tu regardais, les allemands tapaient. Quand tu écoutais, les allemands tapaient. Et quand tu parlait, les allemands tapaient« . Il a compris alors que les yeux c’est fait pour regarder, les oreilles pour écouter et la bouche pour parler. On l’avait tellement privé de ses sens, qu’après sa libération, il s’était juré de profiter de ses même sens à chaque instant. Il me répétait tout le temps « mais la vie est belle. Tu as regardé comme tout est beau.« 

En mon fort intérieur, j’admets que ces conseils planplan prenaient une tout autre saveur sortis de la bouche d’Arlette. Elle avait dû raconter toute cette histoire des centaines de fois dans sa vie mais même certaines personnes qui la voyaient régulièrement dans l’équipe de la piscine où j’ai travaillé ignoraient qu’elle en avait autant sous le coude. Elle parlait plus souvent de son fils dont elle semblait très fière, et pour cause : »

-Il a terminé les plus grandes écoles militaires de France. C’était pas gagné pourtant au début. A deux ans, on lui a décelé une leucémie. Les médecins m’ont dit qu’il avait très peu de chances de survivre, de guérir, et que si c’était le cas, ça serait long et pénible. Mais je repensais à papa. Il me disait que tout ceux qui avaient survécu étaient ceux qui étaient très fort dans la tête et qui avaient un espoir infiniment démesuré. Alors j’avais été éduqué dans une joie incroyable de la vie et j’avais aussi cet espoir là dont il parlait.

Ça a pris du temps mais j’allais tous les jours faire la leçon à mon fils à l’hôpital. Je voulais qu’il apprenne comme s’il allait à l’école alors je demandais aux maîtresses des polycopiés et j’allais lui donner des leçons à l’hôpital. Je demandais aussi aux médecins d’aller à la piscine avec lui. Je voulais pas que mon fils se laisse abattre. Et on allait marché aussi dans la forêt. Et tout ce que mon père m’avait enseigné, je l’apprenais à mon fils. Mon père avait appris l’autoguérison. Vous êtes magnétiseur, ça devrait pas vous surprendre mais bon quand on dit ça aujourd’hui. Et pourtant… (tout en parlant, elle gardait un œil alerte sur les petits événements de la piscine : les enfants qui jouent, les vagues d’eau formés par les nageurs, le bleu de l’eau…)

Vous savez, il a été interné deux ans là-bas et quand vous tombiez malade, les médecins allemands vous soigniez pas. Tout ceux qui partaient à l’infirmerie, ils en revenaient jamais. Mon père disait qu’il fallait tricher avec son cerveau, il en parlait à la troisième personne. Il l’appelait l’autre gaillard. Vous savez c’est comme quand vous avez une petite douleur, avec une plus grande, vous oubliez la petite. Eh bah il faisait ça à l’envers. Il m’a raconté qu’en deux ans, il est jamais tombé malade, pas un rhume, rien. Pourtant, à la fin lui et les autres survivants ne faisaient plus que 39 kilos. Plus tard quand on commençait à voir des régimes apparaître des années plus tard, mon père disait que si les gens voulaient perdre du poids, il fallait qu’ils mangent des légumes et de l’eau comme les allemands avaient fait. Ça marchait très bien pour maigrir.

Mais je vous parlais d’autoguérison, et mon père racontait qu’il fallait parler à son cerveau et « tordre le cou au gaillard » quand c’est nécessaire. Et lui donner du beau. Il y en avait plein qui avaient pas supporter les camps au point de se tuer, même une fois libre. Mais papa, ça lui avait donné une joie de vivre incroyable qu’il nous avait transmis. Il disait sans cesse « regarde comme la vie est belle. Tu sais ma fille, la vie est un jeu et on a une chance incroyable de jouer une partie et d’être là aujourd’hui« .

Alors après, même quand mon fils était malade, j’avais ça en tête. Je l’amenais à la piscine, se balader en forêt. J’adore la nature. J’ai pris l’habitude d’observer les feuilles des arbres se plier sous le vent, sous la pluie. Les yeux c’est fait pour voir, les oreilles pour écouter et la bouche pour parler. Alors je regardais tout le temps le beau de ce monde. Même sous la pluie, j’adore cette sensation, de sentir chaque goutte d’eau et de voir les feuilles d’arbres changer avec les saisons. Alors je m’énerve parfois avec mon époque, où les gens ne supportent plus la pluie ou le vent. Vous savez, avec mon histoire personnelle, j’ai beaucoup de mal avec la faiblesse des gens. (elle rigole en disant cela).

Et quand je râle trop sur les jeunes, mon fils me rappelle à l’ordre : « C’est ça que tu penses de mes enfants, tes petits-enfants? Mais pourtant ils sont jeunes, ils sont beau, heureux, intelligents. Tu m’a appris à voir le beau partout et tu râles parce que tu as regardé des jeunes qui ne te plaisent pas? ». Et il a raison alors je repense à ce que disait papa : « mais le monde est beau, il faut voir le beau tout le temps, partout« . Regardez par exemple le bleu de l’eau comme c’est beau ici, avec ces gens qui nagent en paix. On ne s’arrête pas assez pour regarder ce qui est beau.

Je reste convaincu que c’était un autre secret de la santé de papa. Il est mort à 86 ans avec toutes ses dents. L’infirmière lui avait dit vers la fin d’enlever son dentier et papa disait « mais ce sont mes dents, je n’ai pas de dentiers!« . Moi aussi, je suis à la retraite aujourd’hui mais j’ai travaillé 50 ans, sans un rhume, sans un jour d’arrêt maladie, même quand mon fils était malade, et j’ai toutes mes dents encore. Et puis aujourd’hui tout va bien, mon fils est heureux, en bonne santé et avec des enfants formidables. En tout cas je garde votre carte, je ne crois pas au hasard des rencontres.

-Merci Arlette. C’est une histoire incroyable que celle que vous venez de me raconter et j’adore les histoires incroyables. J’écrirais sur vous, votre père et votre fils ce week-end. Je suis d’accord avec votre père. La vie est belle. »

En quinze minutes, j’étais émerveillé par cette folle histoire que m’avait raconté, Arlette, fille de Gasparini. Alors voilà, normalement, c’est vous qui êtes émerveillé maintenant. Quelle chance!

Bon week-end, Boris.

La fin…

Après plus de 62 articles, ce blog va tenter une reconversion. J’écris chaque dimanche depuis plus d’un an à propos de développement personnel et de théories en tout genre. Il n’y a pas vraiment de suite chronologique, et je trouve le tout redondant. Parcequ’après tout, la recette du bonheur est déjà disponible sous toutes ces formes sur le net. Cette sensation de vous donner la recette de l’eau chaude ne me convient plus.

Je vous la redonne quand même, des fois que ça soit le premier article que vous lisez de moi. Si c’est le cas, je vous invite à lire tous les autres dans l’ordre qui vous plaît. Ce qui passe pour du bon sens est certainement rien d’autre que du bon sens mais si c’était si simple, la vie serait pas toujours aussi rigolo non?

Recette numéro 1 : ça ne dépend que de vous. Si vous trouvez une solution à un problème et que votre premier réflexe est de dire « Oui, mais » c’est que vous en trouverez pleins d’autres des « oui, mais ». Dans une moindre mesure bien sûr. Si je vous suggère de faire 6 heures de sport par jour pour perdre du poids, un « oui, mais je vais commencer par 30 minutes » peut-être salutaire.

Vous avez remarqué que c’est toujours vous qui faîtes le sport. Si vous attendez que votre conjoint(e) ou votre meilleur ami pour la vie s’y mette, vous risquez d’attendre longtemps. Le schéma suit le processus inverse en général. En commençant une activité, vous trouverez ou changerez d’entourage en adéquation avec cette activité.

Recette numéro 2 : ça prend du temps. Si vous avez fumé pendant 40 ans et que vous arrêtez, votre corps aura besoin d’au moins quelques jours pour se réadapter à une vie de non-fumeur. C’est encore plus flagrant dans les problèmes de poids. Si vous avez mis quelques années à grossir au-delà de ce qui est raisonnable, pourquoi espérez-vous revenir à un poids de forme en quelques semaines? A moins de faire comme Angus Barbieri

Recette numéro 3 : si c’était facile, tout le monde le ferait. Quelque chose qu’on ne vous dit pas souvent dans la multitude de livres que j’ai pu lire sur le sujet (j’ai lu les auteurs classiques du genre : Chopra, Braden, Dispenza, etc…), c’est que c’est difficile d’emprunter le « bon » chemin. « Devenir la meilleure version de vous-même », c’est vraiment genre long et fatiguant par moment. Transformer chaque échec en tremplin, faire d’un effort une routine, rester honnête et travailleur quand vous n’avez qu’à allumer la télévision pour voir un tricheur « réussir ». C’est certainement plus difficile d’incarner cet exemple que d’afficher des citations sur vos réseaux sociaux.

On a déjà tenté de vous faire boire un verre d’alcool quand vous avez arrêté, ou manger un steak quand vous avez déclaré devenir végétarien? Imaginez ce que c’est quand vous direz « je créé une société » ou « j’ai décidé de faire 6 heures de sports par jour ». Vous remarquerez que ça ne change rien à la vie de ceux qui vont vous « bousculer ». J’imagine l’entourage de Jeff Bezos quand il a dit « je vais vendre des livres sur internet depuis mon garage ».

Rassurez-vous, abandonner fait partie du processus, tant que vous décidez de recommencer. En revanche, donner votre opinion quand personne ne vous la demande ne fait pas partie du processus si ce n’est tester la résilience de celui que vous alpaguez.

Alors voilà, on a bien résumé les articles précédents. Je recommencerai un nouveau blog disponible soit via le site, soit sur un autre. On fera plus de fictions mais vous pensez bien qu’on parlera toujours de toutes ces belles choses que sont le développement personnel, les théories fumeuses sur la santé, et le bonheur. Je finirai sur cette citation vue à la fin du film « le royaume interdit » :

Quand une histoire s’achève, une autre commence.

Bien à vous,

Boris