Combien coûte une heure de votre temps? 10,03 brut de l’heure? 2000,00 euros par seconde si vous êtes l’homme le plus riche du monde? Les mécanismes individuels qui régissent l’économie mondialisée sont toujours pleins de curiosités, du point de vue du consommateur et de celui du magnétiseur. Considérant l’argent comme une forme d’énergie aussi abstraite que de l’eau, comment l’adapter à sa vie quand on en a autant besoin pour payer le loyer, que pour faire un tournoi de poker?

Parce que vous voyez, le rapport qu’un individu a avec l’argent est souvent révélateur de son rapport au monde. Alors dans un monde parfait, où il n’y aurait que des papillons et des bébés heureux, l’argent serait comme une mauvaise blague où l’on se demanderait ce qui remplacerait vraiment le plaisir de manger et de passer du temps avec ceux qu’on aime.

Dans ce monde, on a la fâcheuse tendance à se demander combien ça vaut. Combien coûte cette voiture? cette télé? Combien ça rapporte ce boulot? etc… Vous pensez que c’est un monde de merde pourri par l’argent où l’humain perd de sa valeur? Dîtes-vous déjà que l’argent n’enlève pas la gratuité des repas entre amis/famille ou du temps passé à faire des choses sans valeur (aimer, méditer, faire du sport). Il n’appartient qu’à vous d’accorder une valeur plus importante aux gens avec qui vous êtes, qu’au lieu où vous êtes.

Mais il en faut pourtant de l’argent. C’est tout de même plus pratique d’avoir complexifié un peu les rapports humains pour échanger une heure de son temps contre un menu d’une célèbre franchise de hamburgers. Pas besoin d’éplucher soi-même les patates ou de tuer la vache pour en faire un steak. Avec un peu de persévérance, vous pouvez même trouver un moyen de générer de l’argent avec une activité qui vous plaît!

Vous pouvez ensuite consommer. Chose importante sur laquelle repose l’économie mondiale. Si tout le monde se nourrissait d’amour et d’eau fraîche, la crise de 1929 passerait pour un simple soubresaut économique. Imaginez un seul instant que 20% des plus gros consommateurs au monde de produits variés (sodas, voitures, électroménagers…) arrêtent de dépenser de l’argent là-dedans. Comment vivraient tous les rouages qui permettent cette production?

Je suis pas expert économique et mes lectures se limitent à Joseph E. Stiglitz dans les années 2000. Mais je suppose que le bon sens est aussi utile. Par exemple, si tout le monde achète le moins cher possible, est-ce que ça finit pas par appauvrir tout le monde? En parlant de macro-économie, vous saviez que certains économistes s’intéressent à des mmorpg (eve online ou dofus par exemple) pour étudier les grands flux économiques. Des jeux à monde persistant où l’économie est entièrement gérée par les joueurs permets d’établir des statistiques identiques au monde réel mais dans un laps de temps bien moindre.

Alors que doit-on rechercher à part l’argent? Cherchez tout ce qui ne s’achète pas. Je ne parle pas de choses de gratuites comme un coupon pour un sandwich offert mais de choses sans valeur. Les émotions (oui on y revient souvent) par exemple. Combien vaut un sentiment de gratitude? Combien vaut un service qui vous demande un effort et qui reste gratuit? Cherchez une sensation de satisfaction aussi. Un travail qui vous plaît par exemple.

C’est évident quand on le lit mais est-ce que vous êtes satisfait de votre travail? Demandez à vos collègues s’ils le sont. Un travail, qui paie bien et qui nous procure un sentiment de joie devrait être la norme. L’argent est un symptôme, pas le résultat d’un labeur. Ou alors il y a un problème dans l’équation. Et me voilà encore à vous répéter la même chose : cherchez le plaisir (pas immédiat) et le bonheur. En engendrant de telles émotions, comment ne pas payer le loyer?

Si votre plaisir s’arrête à boire l’apéro et regarder l’herbe pousser, je suis sûr que vous serez en mesure de trouver une solution pour prolonger ce plaisir, car ça reste le but de toute vie : être heureux. Si vous faîtes fausse route, vous en faîtes pas, le Karma est toujours une petite sucrerie qui se rappelle à nous… sans cesse.