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Le silence : cette formidable preuve de reconnaissance.

Vous avez peut-être entendu parler de Maslow. C’est un type hyper intelligent qui a mis au point une célèbre pyramide : celle des besoins humains. Pour résumer, une fois que les besoins vitaux sont satisfaits, il faut nourrir d’autres besoins plus subtiles : des relations humaines, de l’amour, de la reconnaissance… Ça peut paraître évident mais ce fut une découverte en psychologie essentielle au XXème siècle. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est ce besoin de reconnaissance.

Pourquoi, quand on a le ventre le plein, que l’on est en bonne santé, que l’on a de quoi payer les factures et consommer, ressent-on le besoin que quelqu’un reconnaisse notre valeur? C’est fou ce sentiment quand on y pense, avoir le besoin d’approbation ou d’un regard extérieur qui nous montre que ce que l’on fait est juste/bien/cool. A mon humble avis, aucun réseau social n’aurait survécu plus d’un mois sans ce besoin fondamental.

Vous pouvez croire que ce besoin est superficiel ou qu’il n’existe pas chez vous mais si vous avez déjà posté une seule photo personnelle qui n’a aucune valeur d’information, c’est peut-être que Maslow a quelque chose à vous dire à travers sa pyramide. Rassurez-vous, je ne porte aucun jugement moral, je me demande juste : s’il est évident que quelque chose est comme il est, pourquoi attendre une reconnaissance quelconque voire, gratifiante?

Je suppose que c’est le besoin de se sentir utile qui intervient mais si vous n’étiez pas là, imaginez comment l’Univers serait bien triste. La vie est un acte de reconnaissance par nature parce que sans moi pour écrire, ni vous pour me lire, tous serait bien différent. Le plus surprenant de ma propre expérience, est qu’un besoin de reconnaissance, dans le monde professionnel par exemple trahit souvent une forme d’incompétence qui se cache.

Devinette:

Comment reconnait-on un naze dans une équipe quand vous arrivez dans un nouveau job? C’est le premier qui viendra vous voir en annonçant « c’est bonne ambiance mais moi, j’aime bien quand ça charbonne, quand ça bosse dur, quand le travail est bien fait ». Si vraiment c’était le cas, vous seriez venu à lui naturellement, pas l’inverse. Et pourtant… Quel besoin de se manifester et de se donner à soi-même de la reconnaissance comme l’expression d’un besoin auprès d’un inconnu?

J’aime bien cette notion de reconnaissance et de pyramide des besoins parce qu’elle implique un principe de vérité. Si la vérité est vraie, pas besoin de la montrer du doigt, puisqu’elle est vraie. A moins que l’on regarde dans la mauvaise direction. Mais dans ce cas, si c’est le regard qui est mal dirigé, comment le remettre dans le droit chemin et lui permettre de reconnaître?

Vous me voyez venir encore? Bah oui, l’Exemple pardi! Être l’exemple est le meilleur moyen d’être reconnaissant et d’en obtenir en retour. Reprenons l’exemple du naze qui vient vous voir au travail. Celui qui ne dit rien, qui fait son boulot correctement et sur qui vous pourrez compter, en général c’est l’opposé. Il est silencieux et il sait qu’on viendra le voir mécaniquement, puisqu’il est efficace.

C’est pour cette raison qu’il est important de diriger ses pensées, ses mots, ses actions vers un exemple que l’on souhaite voir ou faire. Déjà parce qu’elle permet de nourrir les besoins du haut de la pyramide et parce qu’elle permet à celui qui voudra bien vous regarder d’être inspiré par un exemple. Le plus cruel dans ce raisonnement, c’est qu’à certains égards, ça rend inutile de porter son regard sur la misère humaine, sociale, ou intellectuelle de ce monde.

Commencez une phrase par « de toute façon, les gens sont menteurs/tricheurs/cons » ne sert à rien d’autre qu’à se reconnaître. Je n’ai jamais entendu quelqu’un pointer ainsi du doigt « les gens » pour autre chose que se démarquer, ou justifier son propre comportement. Des débats houleux sur le piratage m’ont amené à cette conclusion. Alors que, ne rien dire et faire tout simplement amène une forme de reconnaissance bien plus subtile mais tellement plus gratifiante.

Au bout d’un moment, peu importe que vous montriez ou pas qui vous êtes, si vous êtes le meilleur, c’est normal que les gens viennent à vous. Dans le cas contraire, c’est normal aussi. De toute façon, j’ai toujours fais confiance aux gens parce qu’ils sont honnêtes, bienveillants, et reconnaissants.

Bien à vous,

Boris

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